Moratoire sur le WiFi dans les bibliothèques parisiennes
jeudi 29 novembre 2007
Le CHS de la Direction des affaires culturelles de la Ville de Paris, réuni le mercredi 28 novembre 2007 a voté le principe d’un moratoire sur le WiFi dans les bibliothèques parisiennes, proposé par la Syndicat SUPAP-FSU et soutenu par les associations Priartém et Agir pour l’Environnement, sollicitées à titre d’experts. Les syndicats et associations, après avoir constaté les effets sanitaires du Wifi et la possibilité de recourir à des solutions alternatives par câbles, ont soumis au vote une motion réclamant un moratoire sur le développement du WiFi dans les bibliothèques et musées.
Les associations Priartem et Agir pour l’environnement, s’appuyant, notamment sur une étude américaine récente (Lee and al.) qui montre les effets génotoxiques des ondes de 2450 MHz (fréquence du WiFi) et sur le rapport d’expertise BioInitiative produit par 14 scientifiques internationaux qui conclut à la nécessité de revoir les normes réglementaires concernant l’exposition aux champs électromagnétiques, ont mis en avant la nécessité de prendre des mesures de protection des personnels. Elles ont rappelé qu’il fallait absolument privilégier les connexions filaires.
Plusieurs personnes de bibliothèques récemment connectées (10è, 11è, 13è, 14è, 16è et 18è) sont venues témoigner des troubles qu’elles ressentaient : maux de têtes, vertiges, malaises, douleurs musculaires… certaines ayant même dû exercer leur droit de retrait, tant la situation était, pour elles, devenue insupportable.
Le principe du moratoire a été accepté par un vote positif de l’ensemble des organisations syndicales à l’exception de la CFDT qui s’est abstenue. Monsieur Girard, adjoint au Maire en charge de la Culture, s’est également abstenu de même que l’ensemble des représentants de l’administration, permettant ainsi à la motion présentée d’être adoptée. Les syndicats et associations se félicitent de ce vote qui vient mettre un coup de frein au développement anarchique du WiFi dans les bâtiments publics.
Ce vote, qui est une première, doit maintenant être suivi d’une décision politique de mise en oeuvre de ce moratoire. Le syndicat Supap-FSU et les associations invitent l’ensemble des élus d’arrondissement à soumettre, à l’occasion de Conseils municipaux, des voeux réclamant également un moratoire du Wifi dans les bâtiments publics.