Je lance un cri d’alarme», a déclaré à propos des chaînes télé pour bébés, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication dans un entretien au quotidien «Le Parisien», ce vendredi. Cette réaction s’appuie sur l’avis de la Direction générale de la santé (DGS) qui «se prononce contre les chaînes spécifiques pour les enfants de moins de trois ans.»
Selon cet avis, «aucune étude ne démontre actuellement que les programmes (…) puissent avoir un effet bénéfique sur leur développement psychomoteur et affectif», mais qu’au contraire, «les connaissances actuelles (…) soulignent le risque lié à la consommation d'images télévisuelles sur la naissance et le développement des processus de pensée et de l'imagination, sur l'intégration des émotions et sur le développement psychomoteur.»
Pour autant, l’interdiction de ces chaînes est impossible, puisqu’elles sont émises depuis la Grande-Bretagne. Par ailleurs, ce ne sont pas les contenus des programmes qui sont visés mais la cible. «Ce ne sont pas des chaînes terroristes ou à caractère pornographique, on ne peut pas les interdire», a précisé Christine Albanel sur BFM ce vendredi matin.
Un appel à la prudence
Pour la ministre, «on ne peut donc être que dans l’alerte et la prise de conscience.» Elle demande «aux parents de ne pas utiliser ces chaînes» et invite les diffuseurs à ne pas les proposer. «Je ne suis pas sûre qu’avoir BabyFirst et BabyTV dans leur bouquet soit la meilleure idée.»
Lors du lancement de la chaîne BabyFirst en octobre 2007, des spécialistes s’étaient déjà prononcés pour l’interdiction de telles chaînes. Cela avait également relancé le débat sur la question de l’influence du multimédia sur les enfants.
C'est sûr "ce ne sont pas des chaînes terrosistes" (bon, le terrorisme intellectuel n'existe pas encore)...
Et pendant ce temps là, ils font quoi les parents???